Quand la fête de la Saint-Loup est devenue la Fête du Melon, qui a pris
rapidement une grosse extension, de plus en plus d'habitants de la paroisse, sans oublier
ceux qui y étaient nés et qui étaient en vacances à ce moment-là, ont été
mobilisés pour "faire tourner" cette grosse machine. Autrement dit, la fête de
Jouels n'était plus vraiment la fête pour les Jouelois.
Comment dire merci à tous ces bénévoles sans qui rien n'aurait été
possible? Au cours de discussions, est venue l'idée de faire une fête pour nous. Mais
quelle sorte de fête? Je crois bien que c'est Roland Chincholle qui a dit : "On
pourrait faire un méchoui comme à Boussac. Je connais quelqu'un qui sait le préparer.
Il le farcit avec des poivrons, de l'oignon et des tomates." L'idée a été retenue.
Le méchoui était né.
Il fut décidé de servir en entrée de la saucisse de pays et en
sortie du cantal et de la fouace. Le vin était à volonté au" barriquou". Il
fallait aussi de la musique : ce fut un bal musette sur le "couderc", au milieu
des tables où le méchoui avait été servi.
Vous dire si une participation financcière a été demandée aux
convives dès la première année, je ne saurais vous le dire. Si c'est le cas, elle
était modique et l'est d'ailleurs restée, le comité n'ayant jamais oublié que le
méchoui était le merci dû à tous ceux qui, par leur participation, rendaient la Fête
du Melon possible.
La recette a changé. Un autre cuisinier est venu nous apprendre à
enduire l'agneau avec un mélange de moutarde, poivre, thym, concentré de tomates et sel.
Le nombre d'agneaux est passé à 2 puis 4. Et le méchoui est resté, sans changer
d'esprit, même s'il accueille des estivants.
C'est d'abord la fête pour les gens de la paroisse.
Jean-Claude BAYOL |